Spiritualized fait certainement partie des derniers groupes immenses à avoir émergé ces 20 ou 30 dernières années. Comme nous l’avions déjà signalé lors de notre chronique de Let it Come (2002), il y a une sorte de folie, de démesure et surtout une passion intacte (et rare) pour la musique de la part de son leader Jason Pierce.

Et contrairement à beaucoup de musiciens de son âge (et avec nettement moins d’ambition artistique), le groupe continue de produire des disques à un rythme régulier. Il s’est écoulé à peine 4 ans avec le précédent, And nothing Hurts (2018). Or, à sa sortie, il avait été annoncé que le disque l’avait épuisé et qu’il ne se voyait pas en refaire un autre au vu de son âge.
Alors, il faut accueillir ce disque avec le même amour de la musique que celui qui a permis de la créer. Spiritualized n’a pas fait un disque pour ses rentes, pour la frime, mais parce que son leader avait accumulé une nouvelle fois toute cette musique en lui et qu’il lui a fallu l’évacuer de sa tête.
Bien sûr, nous ne sommes pas en terres inconnues. Outre la pochette, on peut deviner au premières notes des petits clins d’œil à leur chef d’oeuvre Ladies and Gentlemen, we’re floating in space de 1997. On retrouve ses orchestrations touffues, ses embardées de violence et de dissonances, ces longues mélopées hypnotiques qui sont caractéristiques des obsessions de Jason Pierce. On retrouve aussi la composante symphonique, gospel ou free jazz qui forme toute la matière de la musique du groupe.
Ce qui est si beau, c’est justement la complexité et la richesse de cette musique pourtant si simple, bâtie sur une boucle qui se répète à l’infinie et d’où jaillit une émotion incroyable. Tout ça, d’un type qui est totalement autodidacte et qui ne sait pas écrire la musique mais qui l’entend dans sa tête. Il faut écouter et réécouter le sommet de ce disque que constitue I’m coming Home again. C’est simple, il y a dans ce gospel psychédélique une beauté qui émerge peu à peu et qui évoquerait presque Arvö Pärt.
Comme nous l’avions signalé aussi, il y a dans Spiritualized une croyance, voire une quête quasi spirituelle du pouvoir de la musique. Il n’y a qu’à lire les interviews de Jason Pierce. Ce type est à la fois adorable et plein de sagesse (pour mémoire, il est revenu d’entre les morts suite à une double pneumonie).
Alors, une fois de plus, laissez-vous vous envouter par la prodigieuse force qui s’en dégage. Une force positive qui nous rend tout simplement meilleur, en se disant peut-être qu’il s’agit là du dernier disque de cet immense groupe.
Spiritualized- Everthing was beautiful (2022)

La médication se trouve ici.
Francis
C’est moi qui ai fait le téléchargement du disque. Merci.
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Merci pour ça, Individu.
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C’est vrai que pas grand monde profite des liens qu’on met. D’ailleurs ils ne restent jamais très longtemps actifs…
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Un autre vent de nouveauté avec Jokers, le dernier album (dernier pour l’instant) de Vincent Peirani :
Le projet Jokers n’est pas tout nouveau. Il est né il y a une poignée
d’années à l’invitation de la radio allemande NDR, qui a proposé à Vincent
Peirani de produire deux concerts, en lui donnant carte blanche pour la
formation. Vincent a choisi de se confronter pour la première fois à la
formule historique, sacrée et intimidante du jazz : le trio. Mais comme à
son habitude, il a utilisé le cadre pour mieux s’en échapper. Ses deux
musiciens complices, Federico Casagrande à la guitare et Ziv Ravitz à la
batterie et aux claviers, ont du bagage et des compétences multiples,
une ouverture sur le rock et l’électronique, le goût de l’hybridation musi-
cale. Dès le début, le batteur propose à Vincent qui n’en attendait pas
moins d’expérimenter les effets électroniques sur l’accordéon. Le ton est
donné. Le groupe s’est d’abord découvert et rodé lors d’une trentaine
de concerts. Puis au moment de penser à un album, Vincent Peirani a
décidé de rebattre encore les cartes : on prend les mêmes (musiciens)
mais on recommence tout autre chose, avec un répertoire et un son
totalement différents du live.
L’album s’ouvre avec This Is The New Shit, une reprise de Marilyn
Manson, la créature cauchemardesque du métal américain (probabilité
que les amateurs de jazz connaissent l’original : peu élevée). Mais alors
qu’on s’attend à un déchaînement de violence infernale, Vincent com-
mence par jouer sa mélodie sur une boîte à musique, comme un enfant
qui s’invente un monde dont lui seul connaît les secrets. C’est un peu
le générique de cet album qui va se dérouler comme un film. Avec du
suspense, de la romance, du rythme, des décors (sur)naturels, de la
fantaisie, des travellings, des plans virtuoses et d’autres intimes, des
lumières qui explosent l’écran.
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Vu chez Lyc, J’y jette une oreille et je reviens prendre l’apéro…
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Si tu veux, on peut publier ton commentaire sous forme d’article.
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Mon « commentaire » est un copié-collé du livret du disque.
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Comment va ?
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Quand un Blog s’éteint c’est toujours un peu triste. J’espère rien de bien grave? Juste un abandon pour cause de manque de temps ou de motivation? Toujours la crainte de quelque chose de plus grave qui peut aussi expliquer l’arrêt.
Donnez des nouvelles… même si c’est pour mettre en « stand by » les rubriques.
Portez vous bien
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Que tout aille bien pour vous ! Toutes mes amitiés et mes pensées, au plaisir de vous lire. Bien à vous
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Hello, petite fracture de motivation ? Besoin de reprendre votre souffle ? J’espère que la raison n’est pas plus grave. C’est si difficile de tenir un blog, beaucoup d’implication et de temps passé pour une fiable considération en retour. Mais tout le monde n’est pas forcément doué, même pour faire des réponses ou des commentaires simples. Je vous souhaite un bon courage pour continuer et vous dis un grand merci si vous avez décidé de jeter l’éponge ! SoleilNoir/Gil
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Même si tous vos derniers messages nous vont droit au coeur, le tien un peu plus car nous te connaissions pas . On ignore combien de temps va durer notre aventure mais on se motive au moins jusqu’à cet été mais sois le bienvenu!
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Votre silence, les commentaires, ne laissent présager rien de bon. J’espère me tromper. Bon courage et bonne santé à vous. En vous souhaitant un retour heureux parmi nous.
Eric.
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C’est un peu notre faute. A nous également de fournir du contenu à Audrey et Francis. On s’y met, les potos ?
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En hommage à ce blog, je suis en train de réécouter «Combat Rock» de The Clash en zappant «Should I Stay Or Should I Go».
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Ça, c est le geste ultime du vrai combat rock😁
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