D’abord merci à Eric pour ce partage de fichier. Et voici ses mots pour présenter cet album quand il nous l’a envoyé: « Daniel il est beau quand il est tout nu. Cajolé, chouchouté, très bien entouré, il est également bon, mais rien ne vaut ses débuts. L’innocence pure, la magie, tu sais ce que c’est? Écoute« . Et il a raison.
On ne reviendra pas sur le fait que Daniel Johnston n’était pas comme vous et moi et vivait dans un monde à lui, qui le faisait flirter avec une douce folie.
Cette rubrique a pour vocation de nous faire redécouvrir des chansons oubliées, parce que soit sorties dans un album pas terrible, ou par un artiste pas très bien considéré ou souffrant d’un son ingrat… Bref, autant de raisons qui font qu’on puisse passer à côté…
Il va de soi que Daniel Johnston ne tournait pas bien rond dans sa tête. Figure culte de l’underground rock US, il séjournera plusieurs fois en hôpital psychiatrique. Son œuvre est profondément marqué par un son Lo-Fi, souvent comparé à de l’art brut, on dira que, la plupart du temps, elle était enregistrée sur un simple magnétophone, sans aucun philtre, sans se soucier de l’éventuel pollution sonore environnante. Il s’en suit une musique parfois naïve, presque enfantine, mais des plus touchantes. D’ailleurs, il a été adoubé par les grands compositeurs US du moment tel que Tom Waits, Kurt Cobain, Sonic Youth ou Jeff Tweedy. Du fait de sa fragilité psychologique, il fut d’ailleurs souvent accompagné sur scène par la crème des groupes indie américains.
Pour découvrir et peu à peu se familiariser et aimer cette chanson si particulière, on vous propose l’expérience suivante: écouter les versions qu’on vous propose dans l’ordre (et surtout de ne pas rester sur votre première impression).