En France, Tom Petty est plutôt rangé du côté des artistes catégorie B. La raison ? Sans doute à cause de cette éternelle comparaison avec Bruce Springsteen (du pauvre en l’occurrence). Ce qui est profondément injuste et, disons-le, injustifié. Tous les deux sont américains et ont explosé à peu près à la même période, avait un groupe à leurs côtés à l’identité forte (les Heartbreakers vs le E-Street Band), mais leurs deux univers étaient très différents.
Tom Petty, look moins gentillet
On pourra aussi dire que le physique de Tom Petty l’aura également desservi avec son côté « éternel gentil » notamment pour ceux en quête d’émotions fortes et authentiques, ce qui est assez étrange lorsqu’on sait qu’il a été associé à ses débuts aux groupes punks du fait des prestations live de son groupe.
Un petite question: comment proposer un disque de l’année quand on n’a pas écouté 20 disques de l’année écoulée? Pas évident. Alors, la méthode est très simple, la nouveauté après multiples écoutes doit nous donner l’impression d’être le meilleur qu’on ait écouté depuis des années tout court.
Dans les faits, cela ne m’arrive pas souvent. Mais là exceptionnellement, j’ai eu l’impression très forte que le dernier Strokes était tout simplement un grand disque. Il faut dire que je ne l’ai pas écouté dans la précipitation et l’excitation (merci Fracas, au fait, de l’avoir proposé). En effet, je gardais l’image du groupe associé à leur premier album, avec ce côté hype et poseur, un rien arrogant. Et ce premier méfait est devenu, avec les années, l’un des grands classiques des années 00’s.