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A redécouvrir (15): Echo and the Bunnymen- Siberia (2005)

Si on a (gentiment) taclé la semaine dernière l’un des albums cultes d’Echo and the Bunnymen, nous allons prendre la défense de l’un de ses albums les plus sous-estimés. Il est toujours difficile pour un groupe d’exister quand on possède un aussi glorieux passé, parce qu’à chaque fois on s’y trouve confronter et il est tellement facile de faire des comparaisons qui n’ont pas de sens.

En effet, qui s’attarde véritablement sur un album de Neil Young sorti ces vingt dernières années ? Qui veut laisser sa chance à un nouvel effort des Stranglers ? Certainement pas le public qui vient aux concerts par pure nostalgie qui ne connait généralement que les tubes d’antan et n’aura pas même pris la peine d’écouter la moindre nouveauté du groupe ou artiste qu’il vient voir. Je l’ai d’ailleurs constaté l’an dernier avec la dernière tournée de The Cure où la salle se trouvait étrangement silencieuse sur Want, l’un des sommets de l’album méconnu Wild Mood Swing, pourtant de… 1996, mais déjà trop loin de leurs heures de gloire.

Ce billet, c’est un peu le même serpent de mer que notre billet Défendre l’Indéfendable sur les Kinks ou notre tentative de réhabiliter l’un des derniers Rolling Stones s’évertuaient de faire : comment redonner de la noblesse à un groupe ou des artistes dont on sait que ses heures de gloire resteront définitivement derrière eux alors qu’ils continuent de créer ? Est-on véritablement lucide à les condamner d’avance ou à espérer qu’ils donnent encore vie à ce qui n’est plus, sans donner sa chance à ce qu’ils ont encore à nous proposer, quitte à ce que cela soit différent d’avant ?

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La plus belle chanson du monde (6)- Echo and the Bunnymen: The Killing Moon

Vous avez certainement vous aussi « votre » plus belle chanson du monde (et peu importe si, en fait, vous en avez plusieurs, mais l’important, c’est qu’elle le soit au moment où vous l’écoutez (et surtout où vous nous en parlerez)). Peut-être encore plus que toutes nos autres rubriques, celle-ci a été imaginée pour que nous fassiez partager ce qui vous enchante.

Ce n’est pas nous qui le disons, mais Ian McCulloch himself à longueur d’interviews que The Killing Moon est la plus belle chanson de tous les temps. Donc on ne va pas le contrarier… (et on va en profiter pour inviter Sorgual à réécouter le groupe, notamment cette chanson, et pourquoi pas l’album dont elle est extraite, j’ai nommé Ocean Rain (1984) ^-^).

Si Echo and the Bunnymen aura écrit de grands albums à ses débuts, il aura paradoxalement écrit peu de grandes chansons. En tout cas, quand il nous donne à écouter The Killing Moon, il devient évident qu’il n’y avait aucun équivalent dans sa discographie. Clairement, quand on se plonge et replonge dans cette chanson, il se passe quelque chose en plus que rien n’approchait jusqu’alors. On peut d’ailleurs dire qu’il y a comme une conjonction astrale (ou lunaire en l’occurrence) pour en faire un moment du pure magie que seules les plus grandes chansons du monde peuvent réunir.

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D’habitude, j’aime bien mais là j’aime vraiment pas(4)- Echo and the Bunnymen- Porcupine (1983)

Echo And the Bunnymen est indéniablement un grand groupe. Et on peut compter sur lui pour le clamer haut et fort, car nous sommes certainement face à l’un des plus arrogants auxquels l’Angleterre ait donnés naissance. Il faut dire qu’avec leur chanteur, Ian McCulloch, il tenait un cabotin de première qui maniait la prétention, certainement non sans une point d’auto-dérision, dans un pays où, bien avant les frères Gallager, on se plaisait à reproduire les piques qu’il se plaisait à balancer à longueur d’interviews sur ses semblables moins talentueux à ses yeux que le plus grand groupe du monde dont il faisait bien entendu parti…

Pour preuve de sa grandeur et comme le souligne judicieusement la plume de Nicolas Ungemuth dans le dernier Rock&Folk, Echo and the Bunnymen saura réussir ce que peu de groupes auront réalisé: renaitre de manière brillante avec le splendide Evergreen (1997) après 10 ans (ou 7 ans si on compte Reverberation (1990) réalisé sans leur chanteur (et principal compositeur) Ian McCulloch). Si je partage totalement sa position sur le groupe sur ce disque en question, il ait un point sur lequel je diffère: Porcupine, qu’il cite, serait leur meilleur disque avec Ocean Rain (1984). Pour moi, ce serait l’inverse, il s’agit de son plus surestimé.

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