Archives pour la catégorie Hommage à…

Hommage à… Shane McGowan- The Pogues: If I should from grace with god (1988)

On est sérieusement en retard pour rendre hommage à Shane McGowan. Il est vrai qu’il a traversé les dernières décennies en fantôme et on s’était fait à l’idée de sa disparition depuis très longtemps, tellement on savait que sa santé était fragile. A dire vrai, dans les années 90, on avait lu à plusieurs reprises que les médecins lui donnaient quelques mois ou au plus quelques années à vivre, et encore plus s’il ne réduisait pas sa consommation d’alcool. Or, on est loin d’être sûrs qu’il les aura écoutés sur ce point…

De ce fait, il serait faux de dire qu’il nous manquera autant qu’un Bowie ou un Bashung, qui auront disparu en prouvant une créativité intacte. Pour autant, Shane McGowan aura écrit au sein des Pogues, une sacrée collection de classiques intemporelles qui dépassent largement le cadre du revival irlandais, dans lequel on aura trop voulu les enfermer.

A cette occasion, on vous propose la chronique qu’avait écrite Audrey chez Jimmy (qui lui aussi nous manque, avec son blog désespérément silencieux depuis des mois et des mois alors qu’il aura été notre modèle avec celui de Fracas).

Et à la suite, en guise d’hommage, si vous le souhaitez, nous vous proposons de venir nous parler d’une chanson de Shane McGowan qui aura comptée pour vous…

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Hommage à… Jean-Louis Murat (avec plein de Cadeaux de la part de Dado)

Ce billet mélange plusieurs de nos rubriques: à la fois un Hommage à…, un Cadeaux des lecteurs (merci Dado), un Frenchy but chic (rubrique également hommage à notre ami et regretté Fracas) et un Live en veux-tu-en voilà. Il est vrai qu’il est difficile d’avoir le temps de saluer comme ils le mériteraient tous ces artistes qui disparaissent. Par exemple, on aurait bien voulu le faire pour Tom Verlaine notamment (mais on s’était attardé un peu sur lui quelques mois avant qu’il ne disparaisse)..

Jean-Louis Murat était indéniablement l’un des grands de la chanson française. Formuler ainsi, c’est totalement cliché et d’ailleurs assez biaisé, parce que sa musique n’avait pas forcément beaucoup de points communs avec la « chanson française », mais avait des racines beaucoup plus larges, parfois américaines (il était un grand fan de Neil Young) mais également versait dans l’électro, et il était suffisamment ouvert pour creuser dans des choses plus expérimentales (il avait notamment été parmi les premiers en France à vanter le génie de Talk Talk et donc de Mark Hollis bien avant que cela ne soit tendance ou que la presse ne s’incline)….

En fait, Jean-Louis Murat était à la marge du grand public, sachant qu’il n’aura pas vraiment cherché à à jouer le jeu du show-biz. On peut supposer que là réside la relative confidentialité de son œuvre (en dehors des quelques « hits » des années 80), alors que, bien sûr, tout le monde (ou presque) connait son nom. Mais combien connaissent vraiment sa musique? J’entends au-delà de Mustango? Je dis ça en m’incluant. Si j’ai écouté une bonne moitié des albums qu’il avait écrits après (un peu au hasard de mes opportunités de les écouter), je ne pense pas avoir réussi à établir un rapport aussi intime que j’ai pu le vivre avec cette première période. Non pas à cause de son talent qui aurait pu décliner, mais tout simplement parce que je ne lui aurai pas laissé assez de temps.

En tout état de cause, il n’a pas réussi à gagner le statut sacré et intouchable que possédait Alain Bashung, alors que quelque part il était, sur le papier tout du moins, le seul avec Dominique A à pouvoir reprendre cette couronne. A tort? Ou à Raison?

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Un live en veux-tu en voilà (5):Bruce Springsteen- Acoustic Tales-LA, 11-16-90(Swinging Pig-Disc 1)- Hommage à Fracas

En assistant à ce concert de Springsteen, je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir une pensée pour Fracas. Tu nous a quittés il y maintenant presque 2 ans et le nom du Boss reste irrémédiablement associé au tien.

En effet, j’ai découvert ton blog (celui d’avant Smells like Rock Spirit) par l’intermédiaire d’une saga où tu nous avais retracé la trajectoire de Springsteen par l’intermédiaire de ses meilleurs concerts parmi le stock impressionnant que tu détenais. Et tu avais proposé tellement de lives de lui que je n’en avais récuperé que quelques uns que j’ai pour la plupart perdus en égarant un disque dur externe…

Alors pour l’occasion, je ne ferai pas de revu détaillée du pourquoi et du comment il faut écouter le Boss en live (surtout que je l’ai fait la semaine dernière) mais je me contenterai de te céder la place…

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Les albums maudits du rock (2): Public Image Ltd: Commercial Zone (1984)- Hommage à Keith Levene décédé le 11-11-2022

Si l’on devait faire un hommage à Keith Levene, guitariste fondateur de PiL et décédé le 11 novembre dernier, c’est bien avec cet album. Et vous comprendrez pourquoi (tout comme pourquoi il s’agit d’un album maudit).

Officiellement cet album n’existe pas. A la place, il y a This is what you want… this is what you get (1984). Entre les deux, une brouille définitive entre les deux fondateurs que sont John Lydon et Keith Levene. Celle-ci surgit pendant les enregistrement de ce qui se fera appelé Commercial Zone, juste avant que le groupe ne parte pour une tournée au Japon, histoire de bien faire enrager le chef…

Il faut bien dire que John Lydon ne doit pas être un type facile à vivre. Il s’était déjà brouillé avec Jah Wobble après leur second disque (et sa rancune est toujours d’actualité) et le voilà quasi seul maître à bord avec l’exclusion de Keith Levene. Pour le prouver, il enregistre vite fait un nouveau disque avec un nouveau groupe dont les membres sont tous des musiciens de session qui ne connaissent rien du groupe, et pour bien signifier au banni son inutilité, il efface les guitares de tous les morceaux enregistrés et torche vite fait quelques autres chansons pour sortir ce qui est considéré généralement comme le pire album du groupe (même s’il contient leur plus grand hit (this is not) A Love Song).

Et si Commercial Zone existe, c’est grâce à l’obstination du Keith Levene à lui donner vie, de manière plus ou moins légale. Sans doute pour montrer la bêtise du grand gourou.

Alors, des deux , qui a raison?

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Zoom sur (2)… LA SOUL

On va dire qu’on a besoin de prendre notre élan. Alors, on se lance!

Tout d’abord, merci à tous pour continuer de nous suivre et particulièrement à ceux qui nous laissés des commentaires pendant ces longs mois d’inactivité. Comme l’heure de la rentrée a sonné un peu partout, donc on va tâcher de répondre présents.

Toujours plein d’envie de chroniques plus ou moins en vrac, reste à avoir le temps de mettre tout ça en forme. Avant cette pause, on avait lancé l’idée de la Compilation Soul Party. Avec un peu de retard, elle va redevenir d’actualité. On va dire d’ici 3 ou 4 semaines. Donc avis aux compilateurs fous pour y participer.

En attendant, on vous propose de parler de Soul. Avec l’idée éventuellement que vous nous parliez à votre tour de votre relation avec cette musique et que vous nous proposiez pourquoi VOTRE album soul que vous souhaiteriez partager à la terre entière tellement il serait beau, grandiose et unique.

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Hommage à Fracas: Un live en veux-tu en voilà (3)- The Velvet Underground: « Live at the Gymnasium (04/1967) »

Tout d’abord merci pour vos messages d’inquiétudes à notre égard. On vous rassure, on va bien. Seulement, la fin du télétravail (1h30 à 2h de trajet par jour, ça laisse soudain moins de temps pour le blog) et puis d’autres occupations nous ont distraits du blog, sans qu’on s’imagine s’arrêter ainsi après les vacances de Pâques.

Eric nous avait adressé un petit message pour nous demander si nous pension faire un hommage à notre regretté Fracas. Comme nous pensons encore régulièrement à lui avec toutes ces musiques qu’il aura partagées avec nous, alors, oui, on veut lui rendre hommage et continuer de montrer qu’on ne l’oublie pas.

C’était il y a un peu plus d’un an…

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Hommage à… (2) : Marc Seberg

« Hommage à » est une rubrique ouverte à tous pour que chacun puisse parler librement d’un artiste ou groupe (vivant ou mort). L’idée est de le faire (re)découvrir et de proposer à la fin une compilation maison. Donc si, vous aussi, vous voulez participer parce qu’on a oublié quelqu’un, n’hésitez pas à nous faire signe.

Ce billet fait écho à celui de Jimmy qu’il a fait sur la sortie du disque de Marquis.

On ne peut pas dire que le groupe Marc Seberg suscite beaucoup de ferveur de nos jours. On préfère logiquement Marquis de Sade, plus rock, plus tranchant, et donc plus pertinent en termes de crédibilité. Il faut dire que le son des disques a moins bien vieilli, on y entend clairement certains travers des 80’s. Et puis, beaucoup lui auront fait reproche d’avoir trahi la cause en se détournant du noir pour faire entrer la lumière. Or, Lumières et Trahisons (1987) est justement le nom de leur 3eme album…

Pourtant, à la base, Marc Seberg, rien que le nom fait rêver. Un nom de personne pour un nom de groupe, avouez que c’est étrange. D’un côté, Seberg, référence à l’actrice Jean SEBERG, avec son image de garçonne sexy, ses références au cinéma de la nouvelle vague. De l’autre, ce prénom d’homme qui crée une rupture et qui reprend les premières lettres de Marquis de Sade, le précédent groupe de Philippe Pascale (tout comme MS forme les initiales pour les deux groupes) et qui fait aussi écho à la phrase «Tu sais, Marc, nul endroit où se fuir dans la nuit » qu’on entend dans Cancer and Drugs de Marquis de Sade. Et puis, ce premier album, avec l’image du groupe mixte, qui souligne qu’il s’agit non pas d’un artiste mais d’un groupe.

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Les Cadeaux des lecteurs (4): Hommage à… Peter Green (par Duke)

Aujourd’hui, grâce à Duke, on fait deux rubriques en une. D’une part, un hommage à… Peter Green, le premier guitariste légendaire de Fleetwood Mac (qui finira pas très bien) et un Magnifique cadeau des lecteurs, avec ce long billet et deux albums à la clés, dont une Compilation Maison. Autant vous dire que ça va parler blues et… guitaristes que la légende a parfois oubliés à tort. Et ça tombe bien, on voulait justement vous parler de Fleetwood Mac, donc notre contribution attendra pour céder la place au Duke!

Je consultais cet été l’article d’un magazine relatant l’histoire du féminisme derrière les pochettes de disques misogynes. Un véritable sujet de thèse que l’auteur avait malheureusement bâclé en catégorisant tous les visuels en sous-dossiers (Menotte, nympho, pâtisserie, pipe, sein, fesse, jambes, culotte, lingerie…) sans argumentaire convaincant. Tout en me rinçant l’œil devant les inévitables pochettes moites de nanars disco funk, je constatais avec regret que certaines des plus emblématiques couvertures « outrageantes » avaient été oubliées de la sélection.

Exit, la pochette anglaise d’Electric Ladyland (1968) du Jimi Hendrix Experience : une meute de louves -groupies aux poitrines naturelles soi-disant ramassées par le photographe dans les rues de Londres faisaient mine d’attendre que l’une d’entre elle fusse choisie par Jimi en guise de récompense. Cette pochette scandaleuse aurait été imposée à Jimi Hendrix par sa maison de disque. Exit, les covers de Roxy Music dont la délicieuse Country life avait grandement stimulé mon désir adolescent de nature champêtre surtout pour le mannequin de droite à la mâchoire androgyne. Exit, la couverture du Live 1969 du Velvet underground dont suintait une odeur de sexe sale et douloureux. À classer dans la catégorie « SM » ou « culotte » comme celle dans un style plus potache de School’s out d’Alice Cooper pour les collectionneurs chanceux qui ont conservé le slip qui se cachait sous le pupitre de carton.

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