Compil’ Maison (10): Vent de Folie

On a eu un peu de mal à se remettre en selle après ces vacances, mais on reprend notre bâton de pèlerin en douceur avec la livraison de notre compilation Maison « Vent de Folie ». Du coup, on est partie sur un format K7, avec une face chacun.

Les compilations maison sont tout un art qu’on avait débattu ici. Nous souhaitons vous proposer chaque trimestre un thème où chacun d’entre vous sera libre de participer. Les précédents s’étaient intitulés « Couleur printemps« , « Couleur Bleu Nocturne », « Vents contraires« , « Winter is coming » , « Soul Party » , « Dreams never End« , « De bois et de métal« , « Let’s dance« , « Chants d’Automne » et vous aviez été nombreux à y participer et nous vous en remercions.

Comme à chaque fois, le thème est ouvert pour que chacun de vous y participe. Pour ceux qui ne connaitraient pas le principe, il suffit respecter le thème fixé (ici « Chants d’Automne« ) et de:

• Respecter un format de votre choix: (i) soit celui d’un CD, (ii) soit celui d’une K7 avec Face A et Face B, (iii) voire même le format double vinyls avec 4 faces de 22/23mn chacune, pour tenir sur une K7 de 90mn.
• Nous communiquer la liste des chansons (c’est très important pour nous faire gagner du temps lorsqu’on met les compilations sur le site). Idéalement, un petit texte de présentation complèterait parfaitement le tableau.

Vous avez donc encore 3 ou 4 semaines pour finir votre compilation et nous les adresser à lesrubriquesenvracdurock@gmail.com. Et surtout, ce n’est pas parce que certaines chansons figurent déjà sur les compilations que nous avons proposées qu’il faut vous censurer. L’art des compilations repose sur les enchainements, sur les modulations d’ambiance et de rythme entre les morceaux, ce qui n’a rien à voir avec des listes de morceaux classés par Ordre alphabétique. Bref, faîtes-vous plaisir!!!

PS sur le Prochain thème de nos Compilations Maison: Pour ceux qui voudraient prendre de l’avance, nous avons choisi pour prochain thème de compilation: « Toujours plus haut« .

Une reprise qui tutoie les sommets: Love Theme from Spartacus par Terry Callier

J’ignore si cette reprise atteint les plus hauts compte tenu des concurrents qui, vous le découvrirez peut-être, nous ont offert leur relecture de ce titre. Un titre, il faut l’avouer, dont on a sans doute fini par oublier l’origine…

Mais Terry Callier a un avantage sur tous les autres, c’est qu’il aura su lui donner une voix. Or la sienne fait partie de mon panthéon personnel. Il suffit que je l’entende pour que j’oublie tout autour de moi, car elle a l’étrange pouvoir d’envahir l’espace et de nous envelopper dans un autre monde, un monde intérieur, un peu sensuel, un peu magnétique, d’une grande et sublime profondeur.

Quand on voit une image de lui, on devine à chaque fois que Terry Callier possède une lueur qui transpire et rayonne autour de lui. Le genre de type qui sait qu’il peut rendre le monde meilleur autour de lui et qui s’y emploie. Et le mystère de sa voix tient précisément dans ce pouvoir qu’elle possède sur nous.

Pourtant, l’histoire de cet artiste, notamment à travers sa carrière, n’aura pas été simple et s’est achevé par une splendide (et méritée) renaissance qui nous aura apporté la joie de le réentendre chanter… Mais tout ça mériterait davantage qu’un simple billet sur l’une de ses chansons (qu’il n’aura d’ailleurs pour le coup pas écrite).

A redécouvrir (18): Nick Mulvey- Wake up now (2017) par Audrey

On avoue qu’on a eu un peu de mal à repartir sur le blog. Alors quoi de mieux que de le faire sur un disque qu’on connait et qui nous fait du bien à chaque fois qu’on l’écoute.

Nick Mulvey n’est pas forcément un artiste britannique très connu. On pourrait même dire qu’il a trouvé son petit créneau et qu’il l’exploite un peu jusqu’à plus soif. En tout cas, c’est l’impression que m’a laissé son dernier disque de l’an dernier et qui m’aura davantage donné envie d’écouter ceux de ses débuts que de m’y plonger vraiment.

Alors que ressort son premier et très beau premier disque, First Mind (2014), j’ai plutôt eu envie de vous parler du suivant, Wake up now (mais le mieux est de vous plonger dans les deux). Un disque qui, vous le verrez, se situe entre deux rubriques: Disque à redécouvrir et musique d’ailleurs.

Musique d’ailleurs (7)- The Dillards – Wheatstraw Suite (1968)

Après avoir longuement parler de Dance et de nouveautés de 2023, j’avoue qu’il est assez plaisant de basculer notre blog dans un univers diamétralement opposé. Peut-être certains d’entre vous trouverons curieux que ce disque soit mis dans la rubrique Musique d’ailleurs, alors qu’il est de toute évidence profondément américain. Seulement, si pour beaucoup, les Etats-Unis sont le berceau d’un Rock’n roll et du Blues, c’est aussi un pays qui a créé tout une musique populaire et traditionnelle avec des racines qui seront le fruit d’un tel brassage culturel, qu’il est difficile d’en faire le tour. En tout cas, elle montre une richesse qui surpasse allègrement les clichés qu’on tend à lui associer.

En effet, pour certains, elle incarne, surtout en France, le summum de la culture plouc ricaine; pour d’autres elle est le terreau dans lequel on peut infiniment plonger pour s’en abreuver et y développer une nouvelle modernité, grâce à son incroyable virginité et pureté (ce qui est paradoxale quand on sait à quel point elle est le fruit d’un brassage)…

Aussi, j’ignore si vous connaissez The Dilllards. On peut les présenter de manière très réductrice comme étant à la musique américaine ce que les Cheftains sont à la musique irlandaise (ou, plus proche de nous, ce que sont les Tri Yann à la musique celtique ^-^). Pourtant, quelques signes peuvent nous indiquer que leur musique vaut plus que ça, ne serait-ce lorsqu’on sait que leur nom a pu être accolé à celui du sublime et secret Gene Clark…

Les Cadeaux des lecteurs (17)-Milton Nascimento par Zocalo

Zocalo avait dans sa besace depuis très longtemps cette compilation maison sur Milton Nascimento. Aussi, c’est avec grand plaisir qu’on vous la propose.

On ne va pas vous le vendre plus qu’on ne l’a fait ici, on vous offre juste le plaisir de découvrir ce merveilleux artiste avec un regard plus large pour mieux cerner sa curiosité musicale et ses multiples talents de chanteur et compositeur à travers son œuvre et l’aide de notre ami Zocalo.

Cadeaux des Lecteurs (16): Vos Compilations Maison « Chants d’Automne »

Avant de vous proposer vos belles compilations, nous vous proposons le thème de la prochaine livraison pour que vous ayez le temps de la peaufiner:

« Vents de Folie » (compilation à prévoir vers la fin avril)

Petit rappel: ce blog est ouvert à tous et tout le monde peut bien entendu participer! Pour cela, les règles sont simples:

1- Vous devez respecter une durée qui correspondra soit à celle d’un CD, soit celle de deux faces de K7 de 45mn (disons approximativement)

2-Accompagnez la d’une petite présentation et surtout de la playlist pour nous faciliter la tâche

Alors, c‘est parti pour vos Compilations Chants d’Automne (et encore un grand merci à vous tous, cela nous a fait très plaisir de voir que vous étiez aussi nombreux à répondre présents que les fois d’avant)

PS: Dépêchez vous de les récupérer, les liens ne seront actifs que 30 jours si personne ne les active! Ce serait dommage de perdre ces trésors…

Musique d’ailleurs (6)- Milton Nascimento- Courage (1969)

Après ce flot de musique de 2023, il y a toujours un moment où j’ai envie de larguer les amarres et de voyager. Entendons-nous bien, je parle des voyages immobiles chers à Baudelaire, ceux qui se déroulent dans la tête et qui nous font rêver très fort.

Et notre rubrique « Musique d’ailleurs » a été conçue pour ça. Alors, destination Brésil, si vous voulez bien. Un grand pays de musique qui est un peu à l’image du pays, quasiment un pays-continent à lui seul.

Je ne connais pas particulièrement Milton Nascimento, mais il écrit une musique si enivrante qu’on a envie de la partager. Et puis, avouez qu’il a une belle gueule. on peut choisir n’importe quelle image de lui, en Noir et Blanc ou en couleur, jeune ou vieux, ce gars dégage quelque chose, notamment dans son regard. Et il a quasiment toujours le sourire.

Ce type aime également travailler avec d’autres artistes. Parmi ses rencontres, on peut citer le saxophoniste Wayne Shorter (qui l’a fait connaître), Peter Gabriel, Paul Simon, Cat Stevens, Herbie Hancock, James Taylor, Quincy Jones ou Pat Metheny, soit d’autres artistes qui aiment échanger et collaborer. Mais n’imaginez pas un instant qu’il n’écrive pas une musique incroyablement originale. C’est d’ailleurs elle, plus que ces rencontres qui m’a donné envie de vous parler de lui.

Un Vent de Nouveauté (17)- Anohni And The Johnsons – My Back Was A Bridge For You To Cross (2023)

En attendant vos compilations Chants d’Automne, on revient une dernière fois sur 2023 avec un album extrait de notre Palmarès 2023. On va dire qu’on ne va pas faire très original car ce disque a été mis en avant par Le Monde et certainement Telerama. Donc, oui, cela colle plutôt bien avec leur positionnement, mais on ne l’a pas choisi pur cela.

Si comme moi, vous aviez découvert cet(te) artiste sous le nom d’Antony, vous comprendrez que son identité est assez complexe. On parle d’une personnalité à la sensibilité à fleur de peau, dotée d’une voix absolument magnifique, grave mais un rien androgyne. Si j’avais accroché à l’album I am a bird now (2005), il le devait principalement à la beauté absolument saisissante du morceau d’ouverture, Hope There’s someone. Pour ma part, je m’en étais assez vite détourné, car les autres titres, bien que tous irréprochablement écrits, ne dégageaient pas la même force, et faisaient penser à un Brian Ferry qui aurait oublié de surproduire son disque pour se laisser aller vers ses talents de crooner mais tellement séduit par la beauté de sa propre voix qu’il aurait oublié les vraies chansons en route. Donc pour ma part le son très chaleureux, boisé, et très agréable allié à la voix magistrale masquait la relative faiblesse globale d’un disque que j’ai fini par oublier…

Aussi, ce nouveau disque d’Ahnoni est pour moi une excellente surprise, car si on retrouve cette voix et cette même sensibilité, on est face à un travail de groupe qui sonne rock, mais de manière libre, au service cette fois de compositions beaucoup plus directes et puissantes. Peut-être parce que les Johnsons ont eu davantage leurs mots à dire sur la direction de ce disque?