Archives pour la catégorie Un live en veux-tu en voilà

Un live (plutôt 3 pour le prix d’un) en veux-tu en voilà (6) : 1- John Cale and Strings ( 1992) / 2- Sabotage (1979) / 3- Solo Hollander (1983)

Dans la continuité de notre billet précédent, on creuse le sillon de l’œuvre de John Cale en nous intéressant à ses performances sur scènes, souvent remarquables et passionnantes. Comme vous le savez, cette rubrique reste un hommage à notre regretté Fracas. Le fameux gallois culte et fascinant avait bénéficié de nombreux billets sur son blog, notamment en ce qui concerne ses performances live. Et il avait même proposé sa propre compilation de l’artiste ici.

John Cale possède deux visages. Le premier qu’on connait le plus en tant que membre du Velvet Underground et responsable du versant le plus expérimental (notamment de l’orientation jusqu’au-boutiste de White light/White Heat) nous le fait apparaître fasciné par la sauvagerie du rock. Sur scène, il saura toujours s’entourer de musiciens talentueux (dont Chris Spedding) capables de donner à ses prestations la tension, voire le grain de folie qui habite sa musique de manière parfois plus cachée.

Le second provient du background de sa formation, puisqu’il a étudié la musique au Conservatoire et est lui-même un musicien accompli (piano et alto). Mais profondément hostile à l’establishment, il s’embarquera dans la musique plus expérimentale avec John Cage et la formation surnommée la Monte Young. Il y a donc ici deux versants: l’un garant d’une connaissance musicale et de la science de la composition et des arrangements qui lui autorise une sophistication parfaitement maitrisée et l’autre qui refuse le confort de l’académisme que produit souvent la musique rock dès qu’on veut l’associer à l’univers de la musique classique.

Il existe même un 3eme visage que l’on connait plus ou moins qui est son rôle de producteur, souvent visionnaire autour de nouveaux groupes et artistes qui marqueront à jamais l’histoire du rock, mais nous ne l’aborderons pas ici (on vous laisse le découvrir par vous-mêmes si vous l’ignorez).

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Hommage à… Jean-Louis Murat (avec plein de Cadeaux de la part de Dado)

Ce billet mélange plusieurs de nos rubriques: à la fois un Hommage à…, un Cadeaux des lecteurs (merci Dado), un Frenchy but chic (rubrique également hommage à notre ami et regretté Fracas) et un Live en veux-tu-en voilà. Il est vrai qu’il est difficile d’avoir le temps de saluer comme ils le mériteraient tous ces artistes qui disparaissent. Par exemple, on aurait bien voulu le faire pour Tom Verlaine notamment (mais on s’était attardé un peu sur lui quelques mois avant qu’il ne disparaisse)..

Jean-Louis Murat était indéniablement l’un des grands de la chanson française. Formuler ainsi, c’est totalement cliché et d’ailleurs assez biaisé, parce que sa musique n’avait pas forcément beaucoup de points communs avec la « chanson française », mais avait des racines beaucoup plus larges, parfois américaines (il était un grand fan de Neil Young) mais également versait dans l’électro, et il était suffisamment ouvert pour creuser dans des choses plus expérimentales (il avait notamment été parmi les premiers en France à vanter le génie de Talk Talk et donc de Mark Hollis bien avant que cela ne soit tendance ou que la presse ne s’incline)….

En fait, Jean-Louis Murat était à la marge du grand public, sachant qu’il n’aura pas vraiment cherché à à jouer le jeu du show-biz. On peut supposer que là réside la relative confidentialité de son œuvre (en dehors des quelques « hits » des années 80), alors que, bien sûr, tout le monde (ou presque) connait son nom. Mais combien connaissent vraiment sa musique? J’entends au-delà de Mustango? Je dis ça en m’incluant. Si j’ai écouté une bonne moitié des albums qu’il avait écrits après (un peu au hasard de mes opportunités de les écouter), je ne pense pas avoir réussi à établir un rapport aussi intime que j’ai pu le vivre avec cette première période. Non pas à cause de son talent qui aurait pu décliner, mais tout simplement parce que je ne lui aurai pas laissé assez de temps.

En tout état de cause, il n’a pas réussi à gagner le statut sacré et intouchable que possédait Alain Bashung, alors que quelque part il était, sur le papier tout du moins, le seul avec Dominique A à pouvoir reprendre cette couronne. A tort? Ou à Raison?

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Un live en veux-tu en voilà (5):Bruce Springsteen- Acoustic Tales-LA, 11-16-90(Swinging Pig-Disc 1)- Hommage à Fracas

En assistant à ce concert de Springsteen, je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir une pensée pour Fracas. Tu nous a quittés il y maintenant presque 2 ans et le nom du Boss reste irrémédiablement associé au tien.

En effet, j’ai découvert ton blog (celui d’avant Smells like Rock Spirit) par l’intermédiaire d’une saga où tu nous avais retracé la trajectoire de Springsteen par l’intermédiaire de ses meilleurs concerts parmi le stock impressionnant que tu détenais. Et tu avais proposé tellement de lives de lui que je n’en avais récuperé que quelques uns que j’ai pour la plupart perdus en égarant un disque dur externe…

Alors pour l’occasion, je ne ferai pas de revu détaillée du pourquoi et du comment il faut écouter le Boss en live (surtout que je l’ai fait la semaine dernière) mais je me contenterai de te céder la place…

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Un live en veux-tu en voilà (4): Bruce Springsteen & The E Street Band – Paris La Defense Arena, Paris, May 13 (2023)

«Il y a deux sortes de personnes: ceux qui aiment Sepringsteen et ceux qui ne l’ont jamais vu en concert». Voilà ce qu’un journaliste assez malin écrivait il y a quelques années.

A la base, je ne suis pas forcément fan de Bruce Springsteen. J’aime bien sa musique, voire beaucoup (et connais une très large partie de son œuvre) mais il manque pour moi dans sa musique une composante importante: les grandes mélodies. Certes, il sait indéniablement écrire de grandes chansons, des classiques (et encore dans ses albums les plus récents), mais il ne joue pas dans la même cour qu’un Burt Bacharach, Costello ou Maca question mélodie. Disons que je l’aime par la force des choses, parce que c’est indéniablement l’un des plus grands artistes du Rock et qu’il a crée une œuvre immense.

Seulement, voilà, j’ai eu la chance d’avoir une place pour le voir à Paris et force est de constater que ce journaliste a raison. Maintenant que je l’ai vu sur scène, il peut me considérer comme fan. Au point que je suis prêt à le revoir dès que l’occasion se présentera (si elle le devait vu son âge). Et si vous voulez savoir pourquoi, je vous le raconte, là, tout de suite.

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Un live en veux-tu en voilà: PiL-The Studio Bristol (8 Novembre 1983)

C’est une rubrique qu’on pourrait appelé « Hommage à Fracas… », car la plupart des lives non officiels dont nous disposons proviennent de son blog. Nous n’avons pas encore exploré la dimension live de la musique. On tachera de lui donner une place également, sachant que notre stock n’est pas très fourni et qu’il provient principalement du blog de Fracas pour ce qui est non officiel. Tout ça pour nous dire qu’où que tu sois tu nous manques et on ne t’oublie pas, l’ami!

Avec ce concert, on va débuter un Zoom sur… Public Image Ltd. Je ne pense pas que PiL soit considéré comme un grand groupe de scène. Il faut dire que le chaos qui entoure leur début a sûrement aidé à rendre leurs prestations imprévisibles. Nous sommes ici en 1983. On peut dire que l’âge d’or créatif est déjà presque derrière lui, sauf qu’il ne le sait pas encore. 1983, c’est aussi l’année de leur Live officiel « Live in Tokyo » (sorti pourtant en 1986), qui n’est franchement pas folichon. Donc pourquoi avons-nous choisi ce concert pour continuer cette rubrique, avec un témoignage non officiel qui plus est?

D’abord, parce que ce choix est presque le moins évident qui soit. Qui oserait dire que PiL était le plus grand groupe sur scène? Sans doute personne, ni moi. En effet, il est de notoriété quasi publique que ce groupe était encore plus incontrôlable qu’avaient pu l’être les Sex Pistols. A cause de personnalités très fortes, la plupart très instables psychologiquement, sans doute aussi du fait d’absorption de drogue un peu excessive. Et puis, ils ont toujours été là pour provoquer et faire tourner en bourrique le milieu musicale et l’establishment.

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Hommage à Fracas: Un live en veux-tu en voilà (3)- The Velvet Underground: « Live at the Gymnasium (04/1967) »

Tout d’abord merci pour vos messages d’inquiétudes à notre égard. On vous rassure, on va bien. Seulement, la fin du télétravail (1h30 à 2h de trajet par jour, ça laisse soudain moins de temps pour le blog) et puis d’autres occupations nous ont distraits du blog, sans qu’on s’imagine s’arrêter ainsi après les vacances de Pâques.

Eric nous avait adressé un petit message pour nous demander si nous pension faire un hommage à notre regretté Fracas. Comme nous pensons encore régulièrement à lui avec toutes ces musiques qu’il aura partagées avec nous, alors, oui, on veut lui rendre hommage et continuer de montrer qu’on ne l’oublie pas.

C’était il y a un peu plus d’un an…

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Un petit vent de nouveauté (3): Can – Live in Stuttgart (1975)

On vit une époque formidable et tout le monde s’en fout. Je parle bien sûr en ce qui concerne la musique (mais pas que en fait). Jamais on a eu autant accès aux archives les plus secrètes du rock. On publie à tour de bras des enregistrements inédits et, en gros, personne ne les écoute, alors qu’il y a 30 ou 40 ans, on se serait précipités dessus.

Can (Groupe)
Can : l'éternelle légende - Les Inrocks

Au vu du titre du disque, peut-être vous demandez-vous pourquoi présenter ce disque en tant que nouveauté et non pas en tant que live? Parce qu’il s’agit d’une double nouveauté. D’abord, parce qu’il n’a jamais été publié et ensuite parce que tous les morceaux sont des inédits. Et enfin, il y a un certain plaisir à vous proposer une actualité sur ce groupe encore assez mystérieux.

Can est certainement le plus grand groupe de tous les temps non anglo-saxon. Et les années ne font font que le confirmer. Donc ce disque, c’est un peu comme le Velvet Underground (l’un des seuls groupes à pouvoir concurrencer Can en matière d’influence souterraine) dans les années 80 où l’on nous sortait Another view ou VU et de découvrir que le groupe avait encore tout un répertoire inédit et fantastique Bref, c’est le moment de se rendre compte de la puissance de la musique produite par ce groupe, même si la parution en 2012 des Lost Tapes nous avait déjà montré que nous étions loin de tout connaître de ce groupe.

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Un live en veux-tu en voilà (2): The Damned- Noise (1995)

On finit notre semaine spéciale Damned avec un jour de retard, du fait de la triste nouvelle qu’on a partagée avec vous… Je suppose que Fracas aurait apprécié celui-ci, lui qui aimait autant les lives et le punk. Bien sûr, il vous aurait certainement déniché un pirate formidable, nous on vous propose un concert officiel par défaut. Mais on pense encore à lui et ce billet lui est encore dédié.

Le groupe a quasiment toujours tourné et produit des concerts souvent d’excellentes qualité. Pour rien vous cacher, ils ont sortie plus de live officiel que d’albums… Nous en avons dénombré quinze… Donc pour finir notre semaine spécial The Damned, il nous est paru judicieux de vous proposer le groupe en concert, surtout qu’ils sont très bon sur scène.

MH Photography - Home of Hong Kong Professional Photographer Md Mehran H
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