Dans la continuité de notre billet précédent, on creuse le sillon de l’œuvre de John Cale en nous intéressant à ses performances sur scènes, souvent remarquables et passionnantes. Comme vous le savez, cette rubrique reste un hommage à notre regretté Fracas. Le fameux gallois culte et fascinant avait bénéficié de nombreux billets sur son blog, notamment en ce qui concerne ses performances live. Et il avait même proposé sa propre compilation de l’artiste ici.
John Cale possède deux visages. Le premier qu’on connait le plus en tant que membre du Velvet Underground et responsable du versant le plus expérimental (notamment de l’orientation jusqu’au-boutiste de White light/White Heat) nous le fait apparaître fasciné par la sauvagerie du rock. Sur scène, il saura toujours s’entourer de musiciens talentueux (dont Chris Spedding) capables de donner à ses prestations la tension, voire le grain de folie qui habite sa musique de manière parfois plus cachée.
Le second provient du background de sa formation, puisqu’il a étudié la musique au Conservatoire et est lui-même un musicien accompli (piano et alto). Mais profondément hostile à l’establishment, il s’embarquera dans la musique plus expérimentale avec John Cage et la formation surnommée la Monte Young. Il y a donc ici deux versants: l’un garant d’une connaissance musicale et de la science de la composition et des arrangements qui lui autorise une sophistication parfaitement maitrisée et l’autre qui refuse le confort de l’académisme que produit souvent la musique rock dès qu’on veut l’associer à l’univers de la musique classique.
Il existe même un 3eme visage que l’on connait plus ou moins qui est son rôle de producteur, souvent visionnaire autour de nouveaux groupes et artistes qui marqueront à jamais l’histoire du rock, mais nous ne l’aborderons pas ici (on vous laisse le découvrir par vous-mêmes si vous l’ignorez).
Lire la suite Un live (plutôt 3 pour le prix d’un) en veux-tu en voilà (6) : 1- John Cale and Strings ( 1992) / 2- Sabotage (1979) / 3- Solo Hollander (1983)